Qu’est-ce que le DPC ?

Qu'est-ce que le dpc ?

Le sigle DPC signifie Développement Professionnel Continu.

La loi HPST (Hôpital, Patients, Santé et territoires) du 21 juillet 2009 instaure l’obligation du DPC des professionnels de santé. Elle réunit en un seul concept la Formation Médicale Continue (FMC), la Formation Continue Conventionnelle (FCC), la Formation Professionnelle Conventionnelle (FPC) et l’Évaluation des Pratiques Professionnelles (EPP).

Ses objectifs sont :

  • L’évaluation des pratiques professionnelles
  • Le perfectionnement des connaissances
  • L’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins
  • La prise en compte des priorités de santé publique et de la maîtrise médicalisée des soins et des dépenses de santé

« Le DPC est une obligation pour les médecins (art. L. 4133-1. de la loi HPST). Il s’inscrit dans la démarche qualité personnelle de tout professionnel de santé.
Le dispositif sera déployé progressivement.

DPC individuel et collectif

Le principe du DPC est d’allier la formation cognitive et l’évaluation des pratiques, dans une démarche continue d’amélioration.

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DPC collectif

Le dispositif de DPC permet à des praticiens d’une même spécialité ou de plusieurs spécialités de travailler sur un thème commun et encourage les démarches pluri-professionnelles rassemblant des professionnels de santé différents sur un programme commun. Il concerne TOUS les professionnels de santé, libéraux et salariés, médecins, sages-femmes, chirurgiens dentistes, pharmaciens et professions paramédicales.

Les programmes de DPC multidisciplinaires (plusieurs spécialités médicales sur un même thème) et les programmes pluri-professionnels (programmes transversaux réunissant des professionnels de santé de métiers différents) seront fortement encouragés.

DPC individuels <i class="fa-solid fa-user"></i>

DPC individuels

Le praticien choisit son programme de DPC en fonction de ses besoins et en conformité avec les orientations nationales ou régionales. C’est donc la responsabilité individuelle du praticien d’identifier les points de faiblesse de ses pratiques pour les améliorer plutôt que d’engager par confort une démarche sur ses domaines de prédilection. Pour l’aider ou l’orienter dans sa démarche, il peut s’adresser à son CNP.

DPC : portefeuille d’actions des CNP

Dans sa démarche d’accompagnement des praticiens de la spécialité, le CNP propose des actions d’évaluations et de formation constituant un portefeuille qui permet au praticien d’effectuer son choix et de déterminer auprès de quel(s) Organisme(s) de DPC (OPDC) il souhaite réaliser son programme de DPC. Les actions peuvent être déclinées en fonction du mode d’exercice professionnel. Pour les praticiens exerçant dans les établissements de santé, les actions réalisées au sein de l’établissement avec la Commission Médicale d’Etablissement (CME) seront prise en compte.
Chaque praticien pourra exercer son choix librement entre différentes actions et les différents ODPC.

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FONDODPC

Les orientations prioritaires du dpc

Des orientations prioritaires nationales ou régionales seront définies pour accompagner le dispositif de DPC.

Les orientations nationales seront arrêtées par le Ministre de la Santé après avis de la Commissions Scientifique Indépendante (CSI). Elles devront être très générales, transversales et répondre à des axes prioritaires de santé publique.

Les orientations régionales seront fixées par les Agences Régionales de Santé (ARS) après validation par la CSI. Elles pourront être plus limitées, plus spécifiques à un problème régional de santé.

La FSM et les CNP auront un rôle important pour déterminer ces orientations qui fixeront le cadre des programmes de DPC. Des priorités pourront être identifiées et proposées par les CNP, relayées par la FSM qui veillera à la transversalité et les transmettra au Ministre, à la CSI et au conseil de surveillance du DPC.

Les orientations nationales du DPC

Les orientations prioritaires sont au nombre de 31. Plusieurs thématiques (13 environ) sont adaptées à la pratique gériatrique et peuvent être montées en programme. Voici la sélection proposée par le CA de l’ODPC. Ces orientations sont probablement les plus faciles à monter en programme

  • Orientation n° 1 : Promotion de la vaccination et amélioration de la couverture vaccinale ;
  • Orientation n° 2 : Prévention des infections et de l'antibiorésistance ;
  • Orientation n° 3 : Amélioration de l'évaluation, du traitement et de la prise en charge de la douleur
  • Orientation n° 4 : Amélioration de la prévention, du dépistage, du diagnostic et de la prise en charge des cancers ;
  • Orientation n° 5 : Repérage et conduite à tenir face aux violences ou suspicions de violence faites aux adultes ;
  • Orientation n° 8 : Prise en charge palliative et accompagnement de la fin de vie ;
  • Orientation n° 12 : Accompagnements des aidants ;
  • Orientation n° 13 : Prise en compte des principes éthiques dans les pratiques professionnelles ;
  • Orientation n° 14 : Promotion de la bientraitance et prévention de la maltraitance dans la pratique du soin et de l'accompagnement ;
  • Orientation n° 17 : Repérage et prise en charge des troubles nutritionnels ;
  • Orientation n° 26 : Dépistage et prise en charge des maladies neurodégénératives ;
  • Orientation n° 27 : Repérage et prise en soins précoce du risque de perte d'autonomie pour les seniors résidant à leur domicile ;
  • Orientation n° 31 : Bon usage des médicaments.

Concernant les orientations destinées aux gériatres (spécialité ordinale) : 3 ont été retenues sur les 5 déposées :

  • Orientation n° 80 : Prévention et prise en charge du patient chuteur,
  • Orientation n° 81 : Prévention du syndrome d'immobilisation,
  • Orientation n° 82 : Repérage, identification, diagnostic et prise en charge des troubles psychiques et comportementaux de la personne âgée.

Validation

La réalisation des programmes individuels de DPC sera validée par les ODPC et les attestations seront transmises au Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins.

Chaque médecin pourra tenir son « tableau de bord » de DPC sur la plateforme proposée par la FSM et les CNP, qui lui permettra ainsi de gérer au fil des ans son parcours pluriannuel et assurer la cohérence de sa démarche qualité. Cette plateforme gérére par la profession sera souple et adaptée aux besoins des médecins. Elle devra aussi être en harmonie avec les systèmes d’information de l’ordre des médecins et de l’OGDPC. Le Conseil de l’ordre est donc le garant de la validation de la démarche qualité des médecins.

En cas de non respect de l’obligation par un praticien, c’est son conseil départemental qui prendra les mesures qu’il juge nécessaire.

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